dimanche 31 août 2008

Le dimanche a Bamako, c'est le jour de mariage!

Cette fois, ça y est, je suis bel et bien installée à Bamako.
Pour l'instant je trouve qu'il y a un peu trop d'action à mon goût mais comme on dit ici, ça va aller... Comme c'est le dernier dimanche avant le Ramadan, tout le monde veut se marier!!! Et ici, c'est toujours un peu le chaos, les motos, les Sotrame, les vélos, ils arrivent de partout! Et comme il n'y a presque aucun nom de rue, il faut savoir se trouver des repères! Mais entre un étal de tissus et un autre étal de tissus, ce n'est pas toujours évident! VOus aurez bien sûr deviné que j'ai vite fait de repérer la boulangerie et la patisserie la plus près!!!

Les femmes sont belles et souriantes et toujours bien mises. Les enfants sont rieurs. On sent la joie de vivre...

J'ai été baptisé et mon nouveau nom malien est Djeneba Traoré, alors cher Alexandre, nous sommes cousins et tu peux aller manger des haricots! Je suis fière de porter le nom de la famille de Karim Traoré de Sanankoroba.

Les gens de la cour (au rez-de-chaussée) sont très gentils et les enfants sont charmants, mais je n'ai pas le talent d'Emilie Jolie pour jouer avec eux! Côté bambara, ça va plutôt bien. Mais le comble, c'est que personne dans mon milieu de stage ne parle bambara!!! Oui, oui, vous pouvez rire!

Petit à petit, je vais faire mon chemin dans cette grande ville. Tous les soirs, je regarde la colline du pouvoir en observant le ballet des chauves-souris au son des femmes qui balaient la cour.

Je me promets de faire un tour à la piscine dès la fin de semaine prochaine.
Et dès que je peux, je vais mettre quelques superbes photos sur ce blog...

PS
Et chere Cat, tu me disais pour le Kili que jamais je n'aurais trouvé une douche aussi bonne, et bien je crois que celles que je prends 2 fois par jour sont encore meilleures qu'en Tanzanie!!!

vendredi 22 août 2008

Bisimila

Bienvenu au Mali!
Tout va bien chers amis, je suis arrivée à bon port.
Il me reste peu de temps donc je serais brève: c' est super.
La vie, les gens, l'action dans les rues.
J'ai hâte de partage"r ca avec vous.

Kan bE

samedi 9 août 2008

Ce n'est qu'un au revoir...

Dernier message en direct de Cacouna...
Le fleuve s'est voilé dans la brume comme
pour ne pas me montrer sa tristesse
de me voir retourner dans la grande ville.
La minoune du voisin est venu embrasser Kili
pour lui dire au revoir
et à ma grande surprise, il s'est laissé faire.
Il sommeille sous la fenêtre, profitant une dernière fois,
du moins pour cette année, de l'air salin.
Mon appartement est presque vide
et je me sens déjà nostalgique...

Ce matin, mes parents sont venus me voir
avant de prendre la route des vacances.
J'ai souhaité Joyeux Noël à mon père
car je ne le reverrais qu'en 2009.
Je ne dois pas trop y penser...

Quant à ma mère, je la reverrai à l'aéroport.
Et ceux qui m'ont entendue dire que je ressemblais à ma mère, voici une preuve à l'appui...

Au plaisir de revenir l'an prochain...


Pour supporter le difficile et l'inutile, y a l'tour de l'île




Havre de paix et de bonheur, l'île St-Barnabé.
Une journée complète de pur bonheur, à marcher tranquille
sur le bord de la grève, au gré du vent et des marées.
Rien d'autre à faire que de respirer
et me reposer pour mieux repartir.

En souvenir d'un séjour à l'Isle-Verte en 2007,
une petite photo d'ombre chinoise...
J'espère chère amie (je suis sûre que tu te reconnaîtras!)
te faire découvrir l'île à mon retour d'Afrique, l'été prochain...

En attendant, une image vaut mille mots...


PS: Ne trouvez-vous pas que j'ai l'air en paix?

Paix

Voilà... c'est fini. Après 3 jours à tenter vainement de refouler mes larmes, les voilà qui explosent pendant notre dernier cours, sans pouvoir m'arrêter. Pourquoi je pleure? Parce qu'une partie de cette belle aventure se termine et que j'appréhende un peu la suivante, parce que je me suis fait de nouveaux amis avec qui j'ai vécu intensément pendant 4 mois et que cette relation prend un autre tournant. Mais aussi parce que j'ai vécu quelque chose d'extraordinaire et j'ai changé, et tout changement fait un peu mal.

À la fin de la journée, encore une fois, j'étais la dernière à rencontrer Roselyne, la directrice du programme. Et en moi il y avait une paix incroyable. Les émotions étaient sorties, le rush était fini, il ne restait que cette paix. J'ai réussi et dans certains cas, je dirais j'ai survécu :-), je suis tellement fière de ce que j'ai accompli les derniers mois et ce, avec le support de cette extraordinaire gang mais aussi de tous les professeurs. Merci sans cire...

Et mercredi matin, ça y est, notre brunch d'adieu... Je sens une fébrilité autour de moi quand nous recevons nos billets d'avion, mais moi, je suis comme sortie de mon corps et j'observe la scène. J'ai l'impression que mon cerveau s'est déconnecté car c'était trop. En même temps, cette paix m'habite toujours et je sais que ces deux semaines loin de tout le monde vont seulement faire en sorte qu'on va se rapprocher encore plus à l'aéroport et que nous allons nous redécouvrir dans un tout autre contexte...

Kan bE.

lundi 4 août 2008

La boucle est bouclée

Mon séjour à Rivière-du-Loup se termine comme il a commencé.
Il fait aussi froid qu'au mois d'avril, un maigre 8 degrés ce matin,
et il pleut encore.

La nervosité présente au début, qui s'était dissipée,
est de retour avec l'approche du grand départ.

Et on termine le programme du CFCI en compagnie
de celle qui nous a fait briller les yeux, Suzie Yeo.

La seule chose qui ne ressemble pas à mon arrivée ici,
c'est que Kili n'est plus caché derrière le frigo
et qu'il a retrouvé toute sa voix!

Plus que deux jours de cours, un travail à faire
et le local du CFCI et ses tables en U seront choses du passé,
mais pas les notions si précieuses vues et les contacts
faits durant tout le programme!

Alors à tous, je vous demande de mettre votre chapelet sur la corde à linge mercredi car j'ai envie de profiter de la région sans avoir en tête une multitude de travaux. J'aimerais bien aller camper à l'île St-Barnabé au large de Rimouski, alors tout ce que je demande, c'est du soleil de mercredi à vendredi. Et si je me fie à Météomédia, ça devrait aller et il n'y a pas encore de tempête de neige en vue, même si je fais d ela boucane pendant que je parle!!!

vendredi 1 août 2008

Constat

Je suis qui je suis, mais je ne suis plus celle que j'étais il y a trois mois et je ne suis surtout pas celle que je serais dans six mois... car j'ai beaucoup appris. Sur moi. Aujourd'hui en ce dernier jour de juillet 2008, je peux dire que je suis capable. J'ai un peu plus confiance en moi, même si je manque toujours un peu d'assurance, comme un enfant qui fait ses premières sorties à vélo sans ses petites roues (hum, cet exemple me va tellement bien!). Je suis quelqu'un qui a une facilité d'apprentissage et de mémorisation. Je sais que je possède une belle plume, un peu autodidacte, soit, mais intéressante. Je reconnais que j'ai la capacité d'être une bonne formatrice, et que Capitaine Kern, alias Pedro un ancien patron l'a su avant moi et qu'il avait raison.

Aujourd'hui, j'ai donné ma première formation. J'aurais souhaité y consacrer beaucoup plus de temps, mieux me documenter et me préparer, mais je me suis dit advienne que pourra. Et ma foi, selon les premiers commentaires des professeurs, notre formation était intéressante. Bien entendu, il reste énormément de travail à faire, mais je réalise que je réussis à rejoindre les gens, à échanger avec eux et surtout que j'ai certaines aptitudes qui font de moi une bonne formatrice en devenir.

Aussi, j'ai reçu ma note pour un travail écrit que j'ai écrit de façon tout à fait spontanée, sans aucune réflexion préalable. J'ai pondu un texte selon l'inspiration du moment. Je l'ai remis avec réticence car j'étais loin d'être satisfaite et j'avais surtout l'impression que ma rédaction ne répondait pas vraiment à la problématique imposée. Et en fait, je culpabilisais car je n'avais pas tellement pris ce travail au sérieux, ne lui accordant qu'une petite heure et demi... Et ô surprise, le professeur à été presque dithyrambique. Tellement que j'en étais mal à l'aise. 100%. Un modèle à suivre. Je suis toujours un peu perplexe quant à la pertinence de ma rédaction. Néanmoins, je concède que mon texte est intéressant à lire.

Je me rends compte que je n'ai pas du tout la même perception de moi que les gens autour de moi. Je crois qu'il est temps pour moi de nettoyer mes lunettes car elles m'empêchent de me voir tel que je suis. Et peut-être que je me rendrais compte que mes lunettes sont aussi un peu teintées de rose et ma vision du monde changerait un peu...

Certaines personnes diront à la lecture de ce message que j'ai la tête enflée, d'autres penseront, enfin, elle a compris et d'autres diront tout simplement, je te l'avais bien dit!