mardi 25 novembre 2008

Sentez-vous la fraîche?

Bon, vous me direz qu'au Québec, c'est plutôt la neige qu'on sent!
Mais ici, à Bamako, j'ai enfin senti la fraîche tomber.
Vous savez, cette sensation douce qui nous surprend
lors d'une soirée en camping au mois d'août?
Lorsque le fond de l'air est encore chaud
mais qu'un agréable frisson nous parcoure l'échine
nous forçant à s'approcher du feu de camp, à enfiler un polar...
ou à se réfugier dans un bon sac de couchage.

Attention, ici la fraîche on la sent lorsqu'il fait environ 25 degrés!
Et dans ma chambre, il fait toujours 30 degrés...
Alors je suis encore loin d'enfiler mon polar :-D
Mais j'avoue que la douche matinale à l'eau froide
commence à être vraiment difficile à supporter.

Sur ce, bon hiver :-D

Pour l’amour des enfants ou le Dispensaire-trottoir de Bobo

Le monde de la petite enfance m’est totalement inconnu et j'avoue m'intimide un peu. J’étais certes curieuse de découvrir le DT de Bobo mais je n’avais pas envie d’y passer la journée car je voulais explorer Bobo. Et je me suis fait prendre à mon propre jeu… Il y a une telle énergie, une telle paix que j’ai passé la journée à me ressourcer et à faire le plein de câlins d’enfants… Dur, dur sur le moral pour une fille qui rêve de fonder une famille mais qui commence à se faire vieille… Alors je profite des enfants des autres. Ils sont tellement adorables.

Malgré leur pauvreté et leur fragilité, se sont des enfants comme tous les enfants du monde : ils aiment jouer, rire, courir et surtout, ils aiment les bonbons! Ils dévorent tout ce qui leur tombe sous les pattes. Et ils sont malades. Sauf qu’ici, la maladie est le lot quotidien. Entre la malaria, la typhoïde, la grippe, la polio et les nombreux problèmes gastriques, les enfants souffrent en silence. Et Julie, chère Julie, passionnée et dévouée, les câline et les cajole car les éducatrices responsables des groupes ont bien d’autres préoccupations en tête…

Le Dispensaire-trottoir s’est un carrefour grouillant d’activités et rempli de gens passionnés. Il y a les classes de la petite enfance, l’aide aux devoirs des plus grands, les classes d’alphabétisation, les ateliers de formation pour donner aux plus grands un métier (couture, cuisine, menuiserie, pyrogravure), le dispensaire, la distribution de suppléments alimentaires pour enrichir la bouillie des familles plus défavorisées, l’imposante bibliothèque, le poulailler, le jardin. Et il y a aussi les nombreux coopérants qui y passent, espérant faire une petite différence dans ce monde si dur. Et vous aussi vous pouvez faire la différence sans quitter le confort de votre foyer, vous pouvez parrainer un enfant. Rien à voir avec Vision Mondiale dont 37% des dons vont à l’administration (et à la publicité). Ici, la ligne est directe, l’argent est bien géré. Et si jamais je reviens au Mali ou au Burkina, je vous demanderais peut-être, encore!, des petits dons pour les enfants… Et vous saurez que c’est pour le Dispensaire-Trottoir de Bobo.

J’ai le cœur gonflé à bloc. J’espère que ces quelques images feront briller vos yeux…

Julie et mon homonyme, Djeneba

L'espace pour l'aide aux devoirs

Des enfants, et encore des enfants...

Lorsque j'ai vu ces gougounes comme ça, sur le mur
ça m'a fait sourire et j'ai trouvé ça mignon...
Bon, vous avez raison, je suis un peu gaga!!!

Bobo c’est beau!

Quatre précieux jours de liberté, de pérégrinations et de bonheur. Avec tout mon barda, je suis partie retrouver Julie et Pierre-Luc, des amis CFCIstes installés à Bobo pour leur stage. Vous me connaissez, je m’étais bien préparée pour affronter 12 heures de bus : lunch, eau congelée, papier Q, appareil photo chargé à bloc, iPod et oreiller de voyage!!! Il y a juste une chose à laquelle je n’ai pas pensé… de quel côté allait être le soleil! Et loi de Murphy oblige, je me suis assise du mauvais côté. J’ai passé 12 heures à me faire cuire au soleil, sans climatisation, sans rideau pour me donner un répit et encore moins la possibilité d’ouvrir la fenêtre. Le tout, bien coincée dans un espace plutôt réduit et tassée par la voisine d’à côté! Heureusement que ce n’était pas les grosses chaleurs d’avril! Nonobstant de ce petit inconvénient, je peux dire que j’ai fait un bon voyage : les formalités se sont bien passées, il n’y a pas eu de pannes et outre quelques contrôles des forces de l’ordre, police, gendarme et armée confondus, nous sommes arrivés sans trop de mal à Bobo.

Pierre-Luc m’attendait devant l’Auberge. Ah quel bonheur de se retrouver (et j’avoue de voir un visage familier!). Mais rien ne m’attendait à l’émotion de retrouver Julie! On s’est exclamé, les yeux ronds et tout brillants et on s’est jeté dans les bras de l’autre. Malgré tout nos efforts, nous n’avons pas pu contenir plus longtemps nos émotions! Nous avons échangé autour d’un bon repas avec Michèle (la superviseure du CFCI) de passage à Bobo. Inutile de dire que j’ai dormi comme un bébé! Bobo ce n'est pas Bamako-Coura! C’est tellement tranquille… à part le bruit des petits pats des rats sur le toit. Pas un son. Pas de bip, bip, bip de moto, de cris, de klaxons ni de muezzin! Ahhhhhh, le bonheur!

Pendant deux jours, j’ai pris le temps de vivre et d’être, parfois seule, parfois ensemble mais toujours dans une entente parfaite. Cela augure bien pour notre périple au pays dogon en décembre… Grâce à Julie et Pierre-Luc, j’ai découvert le Dispensaire-trottoir (voir message suivant), j’ai fait un raid au Marina Market (mea culpa, je n’ai pas pu résister et je me suis payée deux petites boîtes de céréales, des Sugar Crisp et des Frosted Flakes, une barre de chocolat Poulain, des poires en conserve et… des champignons!), j’ai aussi mangé du zébu –délicieux!- et surtout, j’ai fait une razzia au marché des artisans! J’ai négocié fort pour mon masque et mes 9 colliers! Seul ombre au tableau, une violente altercation a éclaté sur le pas de la boutique. Disons que cela m’a ébranlé mais heureusement, il n’y a pas eu de mal et avec Julie et Michèle je me sentais bien entourée…

L’au revoir s’est mieux passé que celui de septembre car on se retrouve dans un mois.
Le stage – et ses obligations - derrière nous, il ne restera que le plaisir d’être ensemble. Et ce sera à mon tour d’accueillir mes amis pour mon plus grand plaisir!

Le cousin de Jackie la salamandre, le coloc de Pierre-Luc & Julie

Le voisin de Pierre-Luc & Julie, Hubert,
successeur des trois anciens poulets de la cour,
j'ai nommé Bar, Be et Cue qui ont fini cuit sur la broche!

Sur la route de Sikasso en revenant de Bobo:
les champs de coton

Tous les moyens sont bons pour se rendre à Sikasso, même les bachés!

vendredi 7 novembre 2008

À la découverte de Siby

Après deux mois de routine, de boulot j'ai enfin eu le bonheur
de m'évader de Bamako pour découvrir la magnifique région de Siby
et ses paysages à couper le souffle! Et tout ça à moins de 45 km de Bamako.
Alors nous sommes parties cinq filles blanches.
Inutile de dire que nous ne sommes pas passées inaperçues!
Nous étions logées à l'hôtel Kamadjan au pied des falaises
et de l'arche du même nom. J'ai eu beaucoup de plaisir
et j'ai enfin pu sortir de ma routine et jouer un peu à la touriste,
Mais surtout, j'ai pu respirer l'air pur, faire de la randonnée,
profiter de la nature et faire de la photo! Le bonheur!
Et grâce à notre bon samaritain, Jon, un coopérant norvégien,
nous avons pu nous rendre aux chutes de Djendjini dans son 4x4.
Comme une image vaut mille mots, je cède la place aux photos!

Je bois un rhum-djino ananas (boisson gazeuse au jus d'ananas) à votre santé!

Falaises de la région de Siby

L'arche de Kamadjan

Sous l'arche de Kamadjan

Un des guide-moniteur d'escalade en varappe

La grotte mystique

Les chutes de Djedjini

Gros mil

L'hôtel Kamadjan

Notre guide pour les chutes, Adama

Quelques enfants s'amusant dans la rue

mercredi 5 novembre 2008

Yes we did!

Rêver d'un impossible rêve... disait Jacques Brel.
Aujourd'hui pour Barack Obama, il rêve est devenu réel:
il est maintenant le 44e président des États-Unis.
Cet homme charismatique a su rallier le peuple derrière lui
et son mantra Yes we can est devenu Yes we did!
Dans plusieurs pays africains, et plus particulièrement au Kenya,
mais aussi partout dans le monde, les gens célèbrent sa venue.
Il porte en lui l'espoir de millions de personnes pour un monde meilleur...

Hongera kwa Obama!