Quand le destin vous rentre dedans!

Je sais que la vie suit son chemin. Et que rien ne sert de trop planifier: elle nous fera rapidement dévier de nos plans. J'ai un peu acquis cette notion en Tanzanie. Mais bon, de retour au Québec, on reprend un peu nos vieux souliers. Ainsi, ma fin de semaine à Montréal était planifié au quart de tour. C'était sans compter le crash du destin!

Samedi, finalement on nous annonce du beau temps. Parfait, je dois passer la journée au spa avec ma meilleure amie. Et ensuite, souper avec elle et sa famille. Sans oublier les mille-et-une petites commissions à faire avant de repartir par autobus à 22h20 pour Rivière-du-Loup. Je sais, je donne un concert dimanche soir, alors ça va être serré!

Mais premier changement, il pleut à verse, ma chum est enrhumé et ma foi, j'ai plein d'autres trucs à faire. On oublie le spa. Je pars faire mes courses. Le cadeau de mon père, Bell, Nautilus, bref, la liste est longue. Mais le souper aux sushis sera ma récompense! Pour éviter les embouteillages du centre commercial, je décide de commencer par là. Mais je dois aller à une autre boutique Bell si je veux installer l'internet à mes parents. J'y vais ou j'y vais pas? Au dernier moment je décide d'y aller. Et tout à coup, bang!

Je viens de me faire rentrer dedans! Je filais en ligne droite et un conducteur en virant à gauche à percuter mon auto de plein fouet. Dieu merci, je roulais à 50km/h et lui était en accélération. Je suis sous le choc!

Choc, effondrement, rationnalisation, colère, rationnalisation, effondrement, colère, rationnalisation. Bref, tout y est passé! Il était dans son tort. Je suis atterée. La porte côté conducteur n'ouvre plus, le pare-choc avant est kaput. Je sais: c'est juste de la tôle froissée. Et coup de bol, c'est une voiture de location et non ma chère, précieuse et fiable Tercel de 9 ans. Mais ça me choque! Depuis 1 mois j'avais comme un pressentiment que ça allait m'arriver. Un peu comme mon histoire de bagages en Tanzanie. Le destin a décidé de me faire passer un message, une leçon de vie. Au diable les sushis, le souper avec la famille de ma chum. Et la grande Valérie qui semblait un peu triste de ne pas m'avoir vu avant mon départ. Et au diable la coupe Stanley pour cette année.

Je suis quitte pour une bonne frousse, d'interminables échanges avec les assurances, des nausées dues au stress et de bonnes raideurs musculaires. J'ai l'impression d'avoir une planche de bois dans le dos. Il faut que je donne un concert en plus et que je me tape 5h d'autobus. Ça va tenir de l'exploit. J'arrive à 4h du matin à Rivière-du-Loup et j'ai cours à 8h30. Les paris sont ouverts : serais-je à l'heure à mon cours ou pas? J'espère seulement que mon dos va se replacer! J'ai plein de ressources à Montréal (osthéo, masso, doc) mais pas à RDL. Mais je l'ai échappé belle! Je porte bien mon nom: Lachance. Vivement le retour sur mon balcon à Cacouna avec mon petit Kili qui doit s'ennuyer ferme...