jeudi 26 juin 2008

Histoire d'un crayon

Je suis en train de lire Comme le fleuve qui coule de Coelho et je suis tombée sur un petit bijou de texte! C'est mon petit côté spirituel qui ressort! Et je voudrais le partager avec vous...

C'est un grand-père qui écrit une histoire. Ce dernier lui demain s'il écrit sur une histoire qui leur est arrivé, s'il écrit une histoire sur lui. Le grand-père lui répond: J'écris sur toi, c'est vrai. Mais plus important que les mots est le crayon que j'utilise. J'aimerais que tu sois comme lui quand tu seras grand. Le gamin intrigué regarda le crayon et ne voyait rien de particulier. Mais il est pareil à tous les crayons que j'ai vus dans ma vie! Son grand-père lui répond: Tout dépend de la façon dont tu regardes les choses. Il y a en lui cinq qualités qui feront de toi, si tu parviens à la garder, une personne en paix avec le monde...

” Première qualité : tu peux faire de grandes choses, mais tu ne dois jamais oublier qu'il existe une Main qui guide tes pas. Cette main, nous l'appelons Dieu, et IL doit toujours te conduire vers Sa volonté.

Deuxième qualité : de temps à autre je dois cesser d'écrire et utiliser le taille-crayon. Le crayon souffre un peu, mais à la fin il est mieux aiguisé. Par conséquent, sache supporter certaines douleurs, car elles feront de toi une meilleure personne.

Troisième qualité : le crayon nous permet toujours d'utiliser une gomme pour effacer nos erreurs. Comprends que corriger une chose que nous avons faite n'est pas nécessairement un mal, mais que c'est important pour nous maintenir sur le chemin de la justice.

Quatrième qualité : ce qui compte vraiment dans le crayon, ce n'est pas le bois ou sa forme extérieure, mais le graphite qui se trouve à l'intérieur. Par conséquent, prends toujours soin de ce qui se passe en toi.

Enfin, la cinquième qualité du crayon : il laisse toujours une marque. De même, sache que tout ce que tu feras dans la vie laissera des traces, et efforce-toi d'être conscient de tous tes actes.

mardi 24 juin 2008

Bonne fête Québec!

Que d'émotions! La langue, notre langue, si belle, si douce et si forte. Porte-étendard de notre fierté et de notre courage. Je m'efforce de mettre la main sur le discours de Guylaine Tremblay pour partager avec vous ce moment intense. Je l'ai toujours dit : je suis fière d'être québécoise!

En ce moment, je pense à vous chers amis avec qui j'aurais tant aimé fêter ou ne serait-ce que de rendre hommage à notre pays au fin fond des bois autour d'un feu de camp. Mais je me dis que ce n'est que partie remise. Et puis j'ai quand même fêté, du fin fond de ma nouvelle région avec Richard et Marie-Pier à Rivière-du-Loup, merci chers amis!

Sur ce, je vais me coucher car j'ai un cours demain à 8h30. Je vais m'endormir au son des acclamations de la foule cacounoise qui festoie encore au parc Claire-Fontaine sur le bord du fleuve...

jeudi 19 juin 2008

Destin

Je ne sais ni pourquoi, ni comment, mais je crois au destin.

Nous sommes tous et toutes (égalité des genres oblige!) épuisés par une dure semaine de remise de travaux et d'examen enfilé par une autre semaine intense de cours après seulement une journée de repos. Mais le destin nous a fait un cadeau : un bonus de deux jours de liberté. Attention, liberté ne veut pas dire inactivité! Liberté de faire mes travaux à l'heure que je veux (dans mon cas tard tard le soir!), ou je veux (sur mon balcon ou au bord du fleuve) et dans l'ordre que je veux! Liberté de ventiler monhoraire et aussi, de ventiler mon cerveau! Je suis reconnaissante de cette chance qui m'est donnée de pouvoir me mettre à jour et de me reposer un peu. Mais je suis aussi très compatissante avec la situation de notre professeur qui a dû s'absenter.

Le Mali s'en vient à grands pas, plus que 9 semaines exactement. Et alors qu'en arrivant au CFCI je n'avais que doutes, appréhensions et incertitudes quant au stage, aujourd'hui s'ajoutent l'excitation, la joie et la reconnaissance. Oui j'ai hâte d'y aller, non sans appréhensions certes, mais je crois en ce stage comme une opportunité inespérée de faire de moi une meilleure personne et de réfléchir sur le sens de ma vie et de la direction que je veux qu'elle prenne. Autant le Kenya et la Tanzanie seront toujours dans mon cœur car ils marqueront mes premiers pas en terre africaine, autant le Mali devient concret. J'ai déjà mon petit proverbe à moi: Doni, doni, kononi be nyada (plusieurs versions possibles). Petit à petit l'oiseau fait son nid.

Et j'ai regardé un petit clip musical Amoureux à Bamako, qui a mis un peu de soleil dans ma journée froide et pluvieuse à Cacouna. Vous y verrez ma future ville d'adoption malienne pour 5 mois.

Tout ça pour vous dire que j'ai hâte d'y être et surtout, que je remercie la vie de cette chance unique qui m'est donné (est-ce dû à mon nom de famille?).

I ni cè

mercredi 18 juin 2008

Ce qu'il reste de nous...

Une intense émotion... Un profond respect du peuple tibétain qui, à mon sens incarne à lui seul le mot conviction. La Beauté. Pas seulement des hauts plateaux tibétains, mais surtout, de l'âme de ce peuple. De sa résistance après 57 années de persécutions de la part du gouvernement chinois. Certes, le message de paix véhiculé est émouvant et j'ai envie d'y croire. Mais que dire du poids de la Chine dans le monde d'aujourd'hui, de sa présence au Conseil de sécurité de l'ONU et surtout de son droit de véto! De ses relations économiques avec les États-Unis. De savoir que la Chine possède le cinquième des réserves mondiales de devises, de quoi faire effondrer bien des économies dont celle des USA (Ces propos sont sous toutes réserves n'étant nullement économiste ou politicienne! Mon but est seulement de dire que outre les enjeux politiques internationaux, le Tibet sous-tend de grands enjeux économiques.) Un grand merci à Kalsang Dolma pour Ce qu'il reste de nous, un film qui parle à notre cœur.

Je vous joins un autre lien, des images difficiles de manœuvres de soldats chinois pour empêcher l'exode des tibétains par le col du Nangpa La. Ce n'est pas un montage. J'ai rencontré Johanne Veilleux, une alpiniste québécoise qui a atteint le sommet du Cho Oyu par la voie tibétaine le 5 octobre 2006. Ses partenaires d'ascensions ont assisté en direct à la scène.

Nous pouvons agir. Sur le site de Tibet.ca on nous offre des moyens d'agir, à notre mesure. Soyons conscient de nos achats Made in China. Et essayons, ne serait-ce qu'une fois, de faire un achat responsable. Si tous ensemble un fait un petit pas, ce sera peut-être l'ensemble de ces pas qui guideront le Tibet sur le chemin de la liberté....

lundi 16 juin 2008

Les hauts et les bas d'un vendredi 13

Il y a un principe physique qui dit que tout ce qui monte doit redescendre. Moi je vous dis qu'il y a un principe humain qui dit tout ce qui descend va remonter!

Vendredi 13, j'avais disons, le caquet assez bas. Fatigue, stress, nommez-les! Mais pas de SPM en vue (une chance!). Bon, un examen au programme, une seule journée de repos samedi et on enfile 6 jours de cours continu! Et toujours et encore des travaux à faire (attention! je ne me plains pas, je constate!) Puis l'agent de voyage vient nous parler des démarches pour le Grand Départ. Je m'attendais, comme la plupart de mes confrères et consœurs, à un départ aux alentours du 25 août. Mais oh! surprise, on part le 20 août!!! Réaction immédiate! Et l'agent qui nous demande: Quoi, vous n'avez pas hâte de partir? Euh, ben enfin si, c'est juste que ça nous laisse 12 jours pleins entre la fin des classes et le départ. 12 jours pour tout remballer, préparer notre stage, parce que entre vous et moi, je ne pense pas que je vais avoir beaucoup de temps pour faire ça pendant les études ici! Et surtout, 12 petits et maigres jours pour faire le plein de câlins et de bons mots de la part de la famille et des amis (et de Kili!)

En plus, on a reçu nos mandats de stage. Youppppppi! Ça va être génial. Formation en infographie dans un centre de formation des photographes!!! Un chausson avec ça? Oups! Je travaille 6 jours semaine. Mais y a pas de problème, ça va s'arranger sur le terrain.

Et je rencontre la directrice du programme du CFCI pour faire le point sur ma session. Tout ça, ça brasse des émotions. Je sais très bien qu'au moment où la date du départ serait fixer, mes émotions allaient, disons, déborder. Un tsunami à Rivière-du-Loup plutôt!

Mais tout ce qui descend remonte. Et ce, grâce au support extraordinaire des mes comparses. Ils ont tous plus confiance en mes capacités que moi-même. Je devrais finir par les croire... Héritage génétique. Je n'ai jamais été aussi bien entourée et comprise que maintenant. Nulle n'est mon intention de blesser mes amis de la grande région métropolitaine. C'est seulement que nous sommes 9 à vivre la même aventure, avec des conditions presque identiques et surtout à avoir la même charge de travail. Cela crée un sentiment de compréhension très fort. Alors à vous chers amis qui m'avez ramassé, écouté, consolé, câliné, accueilli, A ni cè. Merci à Marie-Pier, Émilie, Sophie, Julie, Pierre-Luc, Richard et Joël. Votre réconfort n'a pas de prix...

mercredi 11 juin 2008

Les montagnes russes de la coopération

Comme le dit la pub: Mamaaaaaaan, c'est finiiiiii! Mais je suis loin de pleurer! Notre cours Les organisations de coopération et de développement est maintenant derrière nous. Ainsi que Madame Awa Djiabaté Keita :-) Nous avons présenté notre mémoire, et ma foi, j'ai pris un malin plaisir à incarner une malienne (Mme Keita). Vous auriez dû m'entendre, et, surtout me voir! J'étais la Louis-José Houde de l'audience publique aujourd'hui. J'avoue que je suis très fière de moi!

Pourquoi les hauts et les bas de la coopération? Parce qu'un jour on est découragé par la bureaucratie, la politique, l'incompréhension, le sentiment d'impuissance. Et puis, une très intéressante professeure nous présente un épisode du Match de la vie sur Sanankoroba au Mali. Et là, l'espoir renaît. J'ai envie d'y être maintenant. Cela renouvelle mon désir de faire de la coopération. Et je constate que j'ai raison: Doni, doni, kononi be nyada (Petit à petit l'oiseau fait son nid). Oui je crois que l'on peut faire une différence. Oui, les choses peuvent évoluer. Certes, pour faire changer une culture, une mentalité il faut du temps. Comme je vais passer à Sanankoroba lorsque je vais arriver au Mali, je pourrais constater de mes propres yeux... En attendant de me lire dans 3 mois, vous pouvez toujours consulter leur site: www.ste-elisabeth.qc.ca/dmpd/

Dans le cas du CFCI, on pourrait dire, un travail de fini, dix de nouveaux à faire! Alors je vous laisse pour me replonger dans mes livres et, malheureusement, ce ne sont pas d'agréables et délicieux romans! Ah (onomatopée utilisée par les africains, comme un petit cri de joie, un éclat de bonheur).

Si parmi mes lecteurs se cachent des professionnels de la planification stratégique et bien, faites-moi signe! Nous devons monter un plan (en fait une coopérative) et ma foi, c'est plutôt ardu comme travail! Je cherche des exemples de document pour disons, m'inspirer et me guider sur le bon chemin...

lundi 9 juin 2008

Coucou frérot!

Que d'émotions! Avec mon nouvel ordi, j'ai maintenant une webcam. Et quelle ne fût pas ma surprise de voir la binette de celui que j'appelle affectueusement mon grand frère, mon ami depuis plus de 20 ans, Laurent! Et un torrent d'émotions nous envahit. En le voyant, j'ai compris à quel point il me manquait... On s'est fait un gros câlin virtuel. Je lui ai présenté Kili. On a pleuré, on a ri. Si près et si loin. Plus pour longtemps car en revenant du Mali, je vais aller décompresser chez lui en France avant de revenir au Québec. Ce sera l'occasion de refaire le plein de chocolat ;-) Je t'aime frérot...

Retraite paradisiaque pour étudiante débordée!







Ou les déboires d'une organisatrice née complètement désorganisée!

Non, mais ou ai-je la tête! Qu'est-ce qui m'a pris de penser que de m'isoler toute seule dans un refuge au beau milieu de nulle part allait me faire avancer dans mes études?!
Voici mes mésaventures:
  • Primo, j'ai le mal de mer et pour mal faire, le fleuve est déchaîné (quelques souvenirs de notre traversée à l'Île-aux-Lièvres me hantent encore!)
  • Deuxio, voulant alléger au maximum ma charge, j'ai laissé certaines notes de cours dont j'avais besoin pour travailler!
  • Tertio, personne ne m'avait dit que le refuge allait être plein... de souris! J'ai réussi à force de négociation verbale à en faire sortir deux! Elles étaient très mignonnes mais bon, la cohabitation, c'est pas mon fort! Une chance que le ridicule ne tue pas, je serais morte depuis longtemps :-) J'ai mis un matelas contre l'entrée de ma chambre, après m'être assurée qu'aucune de mes chères amies n'avaient installé son nid sous mon lit, et je me suis recroquevillée au fond de mon sac de couchage en me momifiant au maximum. Eh, oh, saviez-vous qu'il faisait à peu près 20 degrés dans le refuge et que mon sac est un -10 degré? Bon, je me disais, c'est une bonne pratique pour l'Afrique, fille, alors habitue-toi à dormir quand il fait chaud et que tu suffoques. Bon, si c'est comme ça en Afrique tant mieux, j'ai dormi 12 heures!
  • Quatro, j'ai pas pensé que mes hormones me joueraient un tour! En avance de quelques jours et hop, je suis dans l'rouge! 6km aller-retour pour aller me chercher des serviettes sanitaires. Bon, il faut ce qu'il faut! Mais c'était sans compter la générosité du groupe d'étudiantes qui faisait un travail d'archéologie! Fiou. Mais avec les hormones, c'est le mal de ventre, alors j'ai presque pas mangé et j'ai donc dû ramener pas mal de bouffe!
  • Cinquo, au moins un excellent massage m'attendait. Mais encore une fois, le destin m'a joué un tour. Ou plutôt Desjardins m'a joué un tour: Monsieur Gui (guichet pour les intimes) a bouffé ma carte! Alors je suis au milieu de nulle part avec 10$ en poche. Eurf! Mais heureusement qu'avec Visa ça va! Le massage sublime et dont je rêve encore!
Sérieusement, oui, le refuge de l'Anse-de-la-Barge au Saguenay est un paradis, si on exclut les souris! Et j'ai quand même fini ma rédaction sur mon mémoire de l'autonomisation des femmes. Mais la prochaine fois, pas d'études, juste des lectures agréables! Ah oui, mille excuses pour les campeurs l'autre côté du fjord, vous deviez être écoeuré de m'entendre toujours jouer le même air de Carmen à la flûte!



Essence de la vie (en date du 17 mai)





Vive les amis et la belle vie! Je profite de tous ces petits moments qui passent pour me ressourcer. Faire le plein de fous rire, de souvenirs. Tel un chameau à la veille de traverser le désert, j'accumule toutes les images et les sons dans ma tête (et dans mon ordinateur!) pour que lorsque je serais très loin et que j'aurais le mal du pays, je sonderais les profondeurs de ma mémoire et penserais à mes amis et aux bons moments passés ensemble. De la rando, en passant par l'incontournable fondue au chocolat et les inoubliables partie de 9!